Voyager responsable

Le tourisme est un formidable levier de développement local, mais il peut aussi avoir des conséquences graves s’il n’est pas géré de façon responsable. Afin de ne pas compromettre l’avenir des générations futures, il doit intégrer des pratiques de développement durable. Tous les acteurs sont concernés : agences de voyages, agences locales, prestataires locaux, voyageurs.

Voyager responsable, c’est se sentir invité dans le pays qu’on visite, et non un consommateur, c’est respecter les droits et les croyances.
La culture népalaise est organisée autour de normes et de valeurs fortes, d’interdits et de règles. Les connaître facilite les échanges. La plupart des Népalais, s’ils font preuve de tolérance, apprécieront toujours vos efforts.

Quelques conseils pour voyager responsable :

1. Etre attentif à ce qu’on met dans son sac à dos :
• La trousse de toilette. Veillez à ne pas utiliser de produits trop chimiques tel le gel douche. Achetez des shampoings et savons bio car moins polluants. N’oubliez pas que le traitement des eaux n’est pas parfait et tout part dans la rivière. On trouve facilement des savons bio à Kathmandu. On peut les utiliser pour le corps et la lessive. Gain de place assuré.
• Les piles. Choisissez-les rechargeables. Outre le fait qu’elles limitent l’impact sur l’environnement, elles durent vraiment, mais alors, vraiment plus longtemps que les piles alcalines. Par pitié, si vous n’utilisez pas de piles rechargeables, remmenez vos piles usagées en France.
• Lampe de poche. Il existe de nouvelles lampes sans piles et à ampoules LED, plus écologiques.

2. Se garder de toute générosité aux conséquences néfastes.
Comme donner des bonbons, des stylos. Distribuer des sucreries est un problème à deux niveaux. D’une part, ces sucreries, dans un pays où les enfants ne voient pas un dentiste tous les mois, sont une bombe à retardement pour la santé de leurs dents.

D’autre part, il apprend la mendicité aux enfants. Ils réclament des bonbons dans un premier temps et réclameront de l’argent par la suite. Si la mendicité est une source de revenus intéressante, les parents préfèreront cette voie à celle de l’éducation. Les conséquences sur les équilibres sociaux peuvent être particulièrement graves, notamment quand un enfant gagne plus que son père.

Même problème avec les stylos et les fournitures scolaires. Si vous souhaitez faire œuvre de générosité, mieux vaut les donner à une école. Nous pouvons vous aider pour cela. Il y a mille et une façons d’apporter de la joie à un enfant : en partageant des moments simples, en jouant avec eux, en leur apprenant des jeux et chansons de votre pays. Certainement pas en payant pour avoir le droit de le prendre en photo. La valeur des choses ne dépend pas de valeur marchande.

3. Etre humble et tolérant
Vous allez visiter un pays dont la culture est radicalement différente de la vôtre. Et si vous regardiez  les choses avec des yeux neufs afin de vous garder de tout préjugé et de tout jugement catégorique à partir de vos propres références  culturelles ? Tout est relatif, tout est culturel. Ce qui est choquant en France, peut faire partie des mœurs au Népal. Les sacrifices d’animaux, les rituels funéraires, la place des femmes… Avant de condamner,  pourquoi ne pas vous arrêter  un instant pour essayer de comprendre ? Le guide est là pour vous permettre de mieux appréhender ces différences culturelles.

4. Respecter la culture locale
Et par là, une tenue décente. La culture népalaise prône la pudeur. Evitez, surtout vous, mesdames, les tenues trop courtes, trop déshabillées, trop dénudées, trop moulantes. Outre le fait qu’ils peuvent choquer, les comportements indécents entretiennent le mythe que les occidentales sont des femmes légères, faciles. En dehors des treks, les hommes éviteront le short et se garderont toujours d’être torse nu.

D’autres attitudes peuvent être considérées comme choquantes ou irrespectueuses, autant de règles de conduite qui ne se devinent pas, mais s’apprennent. Notre guide saura vous donner toutes les informations qui vous éviteront de commettre des impairs.

Voici quelques exemples. Pudeur exige, les démonstrations d’affection sont mal vues, de même que les contacts corporels : toucher les pieds et toucher du pied, toucher la tête d’un enfant. La société népalaise est organisée en castes. N’entrez pas dans la maison d’un Népalais à moins d’y être convié et ôtez vos chaussures. La cuisine est un lieu important. N’y entrez jamais sans y être formellement invité. Mangez avec la main droite, la gauche étant réservée aux usages intimes. Le feu est sacré. Ne jetez rien dedans.

5. Ne pas photographier les personnes sans leur accord
Oui, reconnaissons qu’il est tentant de photographier cette femme, tellement belle dans son sari, ou ce vieil homme au visage magnifique. Imaginez maintenant que les rôles sont inversés et que des touristes viennent vous photographier sans votre accord. Avouons que la plupart d’entre nous refuserait C’est faire preuve de respect que de demander au préalable l’autorisation de ces personnes. Une photo n’est pas un trophée mais immortalise un instant de partage et d’échange, une rencontre. Si la personne refuse, par pitié, ne la prenez pas en cachette. Et ne promettez pas d’envoyer de photos si vous n’êtes pas sûr de pouvoir tenir votre promesse.

6. Ne rien laisser d’autre derrière soi que l’empreinte de ses pas
On ne le dira jamais assez, la nature est fragile. Trouver l’équilibre entre tourisme et environnement est un exercice délicat mais nécessaire. Les chemins du Népal sont encore trop souvent pollués par les touristiques qui laissent sur place leurs déchets. Ne soyez pas de ceux-là. Ramassez systématiquement vos déchets et ramenez en France ceux qui ne sont biodégradables.